ÇáÊÇÑíÎ
åá ÊÑíÏ ÇáÊÝÇÚá ãÚ åÐå ÇáãÓÇåãÉ¿ ßá ãÇ Úáíß åæ ÅäÔÇÁ ÍÓÇÈ ÌÏíÏ ÈÈÖÚ ÎØæÇÊ Ãæ ÊÓÌíá ÇáÏÎæá ááãÊÇÈÚÉ.

ÇáÊÇÑíÎ

ÇáãäÊÏì íÊäÇæá ÇáÊÇÑíÎ ÇáÚÇã æíÎÊÕ Ýí ÊÇÑíÎ ÇáÌÒÇÆÑ
 
ÇáÑÆíÓíÉÇáÈæÇÈÉÃÍÏË ÇáÕæÑÇáÊÓÌíáÏÎæá

 

 äÓÎÉ ÇÕáíÉ ãä ÊÞÑíÑ áÌäÉ ÇáÊÍÞíÞ Ýí ãÌÇÒÑ 8 ãÇí 1945

ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá 
ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚÑÓÇáÉ
ÓÇãÑÓÇãí
ÚäÕÑ ããíÒ
ÓÇãÑÓÇãí


ÚÏÏ ÇáÑÓÇÆá : 230
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 15/04/2008

äÓÎÉ ÇÕáíÉ ãä ÊÞÑíÑ áÌäÉ ÇáÊÍÞíÞ Ýí ãÌÇÒÑ 8 ãÇí 1945 Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: äÓÎÉ ÇÕáíÉ ãä ÊÞÑíÑ áÌäÉ ÇáÊÍÞíÞ Ýí ãÌÇÒÑ 8 ãÇí 1945   äÓÎÉ ÇÕáíÉ ãä ÊÞÑíÑ áÌäÉ ÇáÊÍÞíÞ Ýí ãÌÇÒÑ 8 ãÇí 1945 EmptyÇáÅËäíä íæäíæ 02, 2008 11:15 pm

åÐå äÓÎÉ ÇÕáíÉ ãä ÊÞÑíÑ ÇáÌäÑÇá ÇáÝÑäÓí Èæá ÊíÈÇÑ ¡ ÑÆíÓ ÇááÌäÉ ÇáãáßáÝÉ ÈÇáÊÍÞíÞ Ýí ãÌÇÒÑ 8 ãÇí 1945 ¡ æ åÐÇ ÇáÌäÑÇá ÊÇÈÚ ááÏÑß ÇáÝÑäÓí ¡ æ ßÇä ÞÇÆÏÇ ááÏÑß ÇáÝÑäÓí ÈÇáÌÒÇÆÑ ãä ÓäÉ 1938 Çáì ÓäÉ 1941 ã ¡ ÈÚÏ ÊÞÇÚÏå¡ ÃäÊÍÈ ÑÆíÓ ÈáÏíÉ ÇáÌÒÇÆÑ ãä ÓäÉ 1945 Çáì ÓäÉ 1947 ¡ æ ÞÏ Úíä ÑÆíÓÇ ááÌäÉ ÇáÊÍÞíÞ Ýí ÍæÇÏË Ýí ÍæÇÏË ( ãÌÇÒÑ ) 8 ãÇí 1945 ã ¡ æ åÇ åí äÓÎÉ ãä ÇáÊÞÑíÑ ÇáÐí ÇÕÏÑÊå åÐå ÇááÌäÉ ¡ æ ÇáÊí áã íÏã ÚãáåÇ ÇáÇ ËáÇËÉ ÇíÇã ÝÞØ ¡ ÍíË ÇãÑ ÇáÌäÑÇá ÏíÛæá ÇáÍÇßã ÇáÚÇã Ýí ÇáÌÒÇÆÑ ÇäÐÇß ÈÇÓÊÏÚÇÁ ÇááÌäÉ ãä ÞÓäØíäÉ æ ÊæÞíÝ ÚãáåÇ ÝæÑÇ Ïæä ÇäÊÙÇÑ ¿¿¿¿¿¿¿¿¿¿¿

ÇáÊÞÑíÑ ( äÓÎÉ Úä ÇáÇÕá ) :
[align=left]
RAPPORT[align=left]
À Monsieur le Ministre Plénipotentiaire
Gouverneur Général de l'Algérie
de la Commission chargée de procéder à une
enquête administrative sur les évènements
qui se sont déroulés dans le département de
Constantine les 8 mai 1945 et jours suivants
____________
La Commission a été instituée par arrêté gubernatorial du 18 mai 1945. Elle est composée
de
M. le Général TUBERT, membre de l'Assemblée Consultative provisoire, Président
MM LABATUT, Avocat Général à la Cour d'Appel d'Alger
TALEB Choaib Ould Benaouda, Cadi de Tlemcen
Membres
Aux termes de l'article 1er de l'arrêté, la Commission était chargée de procéder à
une enquête administrative sur les évènements qui se sont déroulés dans le département
de Constantine les 8 mai 1945 et jours suivants.
Le samedi 19 mai, dans l'après-midi, les services du Gouvernement Général avisaient
officiellement les membres de la Commission de leur désignation, mais M. le
Cadi TALEB qui réside à Tlemcen, ne pouvait être averti que télégraphiquement et, à
raison des difficultés des communications, il n'a pu rejoindre Alger que le jeudi 24 mai.
En attendant M. le Cadi, M. le Général TUBERT et M. LABATUT décidaient un
plan de travail qui était approuvé par M. TALEB à son arrivée à Alger.
La Commission partait pour Sétif le vendredi matin 25 mai, elle gagnait Constantine
le samedi après-midi en passant par Chevreul, un des centres les plus éprouvés par
l'insurrection. Par communication télégraphique du samedi 26 mai à 19 heures, transmise
par le Préfet de Constantine, la Commission était invitée à revenir de suite à Alger.
Les membres de la Commission ont quitté Constantine le lundi matin 28 mai pour arriver
à Alger dans l'après-midi où ils ont été reçus en audience par M. le Ministre Plénipotentiaire,
Gouverneur Général de l'Algérie et M. le Secrétaire Général du Gouvernement.
Antérieurement à son départ d'Alger et notamment les mardi, mercredi et jeudi
22, 23 et 24 mai, les deux membres de la Commission présents à Alger avaient eu des
conversations relatives à leur mission avec diverses personnalités de l'Administration,
notamment le Directeur des Affaires Musulmanes du Gouvernement Général et le Directeur de la Sécurité Générale, les personnalités du milieu colon et du monde musulman, délégués financiers, conseillers généraux, cadis.
Page 5
La Commission unanime avait décidé de faire une enquête objective, de n'étayer
son rapport et ses conclusions que de faits précis dûment prouvés ou tout au moins gravement présumés et d'indiquer dans son travail d'ensemble les sources de ses renseignements.
Elle projetait de faire une première tournée rapide de 5 à 6 jours en enquêtant
succinctement dans les principaux centres d'émeutes, puis de revenir à Alger mettre au
point cette première documentation qui lui aurait procuré une vue d'ensemble. La
Commission serait ensuite repartie pour mener son enquête plus minutieusement et plus
en détail.
Elle avait manifesté sa volonté, non seulement de se faire communiquer les rapports
administratifs ou policiers et de provoquer des remises de notes par les personnes
dont elle recevait les déclarations, mais encore elle avait commencé à Sétif et aurait
continué à recueillir par procès-verbaux dressés dans la forme administrative les dépositions de personnalités quels que soient leur grade dans la hiérarchie administrative ou leur situation politique, toutes les fois qu'une réponse non équivoque devait être donnée, pour tenter d'aboutir à la recherche de la vérité.
La Commission a cessé de travailler officiellement le samedi 26 mai au soir, dès
qu'elle a reçu des instructions de revenir à Alger, mais le dimanche 27 mai elle a eu des
conversations avec le Préfet de Constantine, le haut personnel de la Préfecture, des
chefs de la police, le Général Commandant la Division, certaines personnes du milieu
colon comme du milieu musulman. Cependant aucun procès-verbal d'audition n'a été
dressé, la Commission ne se reconnaissant plus le droit d'enquêter dans les formes
qu'elle avait prévues.
M. le Gouverneur Général de l'Algérie a bien voulu demander à la Commission
de condenser dans un rapport les premiers résultats d'une enquête qui n'a duré que cinq
jours consacrés surtout à des prises de contact avec bon nombre de personnalités appartenant à tous les milieux administratifs, politiques et culturels. Ce rapport ne peut donc que donner des indications et des impressions, dont beaucoup n'ont pu être soumises à un contrôle rigoureux, ainsi qu'il sera expliqué, mais il permettra – croyons-nous – de
dégager les grandes lignes de l'objet de l'enquête, les buts poursuivis par la Commission
et de signaler les vérifications qui paraissent s'imposer.
§1 – RAPPEL SUCCINCT DES FAITS MOTIVANT L'ENQUÊTE.
À Sétif, le 8 mai, alors que la population s'apprêtait à fêter la fin des hostilités, de
sanglants incidents se déroulent : 29 européens étaient assassinés. Des émeutes éclataient
par la suite dans le département de Constantine, prenant le caractère dans certaines
régions d'un véritable soulèvement.
De nombreuses victimes étaient sauvagement massacrées.
Dans la même journée du 8 mai le car de Bougie à Sétif était attaqué ; le bordj de
la commune mixte de Takitount était envahi par les indigènes qui s'emparaient des armes
; l'Administrateur, son adjoint, le Receveur des P.T.T. étaient tués et l'agitation gagnait
la région environnante ; un prêtre était assassiné à El Ouricia ; des fermes brûlées
et d'autres immeubles saccagés à Sillègues. Le centre d'Aïn-Abessa était attaqué.
Le 9 mai des bandes armées sillonnent la région de Djidjelli, assassinent quatre
gardes forestiers et leurs familles et tuent quatre autres personnes à La Fayette. Le centre
de Kerrata est livré au pillage, le juge de paix et sa femme sont assassinés ainsi que
huit autres personnes.
Autour de Guelma des fermes sont assaillies et plusieurs colons tués. Le centre de
Chevreul à 40 km au N.E. de Sétif est entièrement incendié, la population se réfugie à la
gendarmerie où elle soutient un siège de 30 heures : 2 colons périssent.
Le 10 mai le village d'Aokas (commune mixte d'Oued Marsa), la gendarmerie de
Tessara ; le bordj et la poste de Fedj-M'Zala sont encerclés.
Page 6
À Oued Marsa deux français sont tués ; les communications téléphoniques sont
interrompues dans la région ; deux autres gardes forestiers sont assassinés.
La voie ferrée est coupée aux environs de Duvivier.
Il faut aussi signaler des manifestations le 8 mai à Batna, Biskra, Khenchela,
Bône avec jets de pierre sur les immeubles ou les agents du service d'ordre. Plusieurs
agents ont été blessés.
À partir du 13 mai, l'ordre se rétablit peu à peu, mais jusqu'à ces jours derniers on
signale encore des incendies de bâtiments dépendant de fermes isolées et de rares attentats contre des personnes, ainsi que des lignes téléphoniques coupées.
Au total, d'après les renseignements fournis à la Commission par le service de la
Sécurité Générale 102 européens ont été assassinés, plusieurs femmes, dont une de 84
ans, ont été violées. Les cadavres, dans la plupart des cas ont été affreusement mutilés,
les parties sexuelles coupées et placées dans la bouche, les seins des femmes arrachés et
les émeutiers s'acharnaient sur les cadavres pour les larder de coups de couteau.
Les troupes, sous le commandement du Général Duval qui est à la tête de la Division
territoriale de Constantine, ont dû intervenir. Des éléments marocains, sénégalais et
de la Légion Étrangère ont été amenés pour réprimer les émeutes. Le Général Duval a
déclaré verbalement à la Commission qu'au cours des opérations de répression 12 militaires avaient été tués et 20 blessés.
Dans la région des Babors, au Nord de Sétif, l'émeute a pris l'allure d'une dissidence.
Les troupes appelées pour rétablir l'ordre étaient accueillies, devant certains
douars, à coups de fusil ou même d'armes automatiques, ce renseignement nous a été
donné tant par le Général Commandant la Division que par un Lieutenant-colonel de la
Légion Étrangère et par le Préfet de Constantine.
Les colons de Chevreul, qui sont tous des petits ou moyens colons – le plus riche
possède 200 ha – qui travaillent eux-mêmes leurs fermes, nous ont déclaré que depuis
46 ans, date de la création de ce centre, aucun incident même minime n'avait séparé la
population française de la population musulmane et que les archives de la Justice de
paix de Périgotville pourraient l'attester.
Cependant les colons ont reconnu parmi les assaillants leurs domestiques de
ferme dont certains avaient été élevés par eux depuis leur plus bas âge et qui étaient
employés parfois depuis 30 ans.
Aucun musulman n'avait averti les colons d'un danger possible, encore que ceuxci
soupçonnassent, à des conciliabules et à des attitudes réservées, qu'il se tramait quelque
mouvement.
Il nous a été affirmé par les colons et confirmé par des bergers indigènes que les
assaillants ont attaqué le centre de Chevreul, composé d'une douzaine de maisons, aux
cris de Djihad, Djihad ! (guerre sainte).
Les colons ont dû se réfugier à la gendarmerie où ne se trouvaient que deux gendarmes
armés de deux mousquetons. Ils avaient emporté leurs fusils de chasse et ont pu
repousser les assaillants jusqu'à l'intervention de la troupe qui les délivrait.
La Commission a pu constater que deux cloisons de briques, à l'intérieur de la
gendarmerie séparant trois pièces avaient été traversées par le même projectile tiré de
l'extérieur.
Si les scènes les plus violentes se sont déroulées d'une part à Sétif et dans la région
au Nord et N.E. de cette ville et d'autre part autour de Guelma, il est certain qu'à
peu près tout le département a été secoué par une vive agitation durant les journées qui
ont suivi le 8 mai et que des rassemblements menaçants d'indigènes ont été signalés,
notamment à El Arrouch, Jemmapes, Oued Amizour, Condé Smondou, Chateaudun, El
Milia, Oued Zénati (rapports de police communiqués par la Préfecture).
Ces évènements ont motivé l'ouverture d'une information judiciaire militaire. Il
appartient à la juridiction militaire de rechercher et de juger tous auteurs et complices de
Page 7
toutes les infractions pénales commises ou révélées par les évènements depuis le complot
possible contre la sûreté de l'État jusqu'au port d'armes prohibées.
Mais la Commission administrative qui n'entendait nullement empiéter sur les attributions des juges militaires, pensait que sa mission était de rechercher les causes profondes du soulèvement, les explications du succès de la propagande anti-française, les
responsabilités tant de complaisance qui avait pu se manifester vis-à-vis de cette propagande que de carence ou d'inertie à la signaler ou à la combattre. De même elle se proposait de rechercher si les mouvements dont les évènements ont fait apparaître la virulence pouvaient être prévus, si toutes les précautions avaient été prises pour les juguler aussi bien localement que dans tout le pays et si lors du déroulement des émeutes, toutes les Autorités avaient fait leur devoir avec sang-froid et diligence. Enfin la Commission pensait qu'elle devait aussi enquêter sur la répression qui a suivi les émeutes, sur sa légalité et son étendue comme sur les circonstances de fait qui l'ont entourée.
§ 2 – "CLIMAT PSYCHOLOGIQUE" DE L'ALGÉRIE AVANT LES ÉVÈNEMENTS.
Il est inutile d'insister longuement sur un état d'esprit navrant et bien connu. Alors
que la fraternité de tous les Algériens, musulmans ou non, était attestée sur les champs
de bataille et que l'étendue de leurs sacrifices prouvait leur vaillance et leur fidélité à la
France, que les régiments de tirailleurs, retour de la Métropole, se plaisaient à raconter
l'accueil enthousiaste reçu lors de la libération de la Patrie (propos rapportés à la Commission par le Président de la Délégation spéciale de Sétif), il paraissait en Algérie se creuser depuis plusieurs mois un fossé qui dressait comme deux masses hostiles les populations européennes et musulmanes. Il ne se passait de jour où sur un point du territoire algérien des incidents, des injures, voire des coups, opposaient musulmans et européens.
Des provocations et des menaces n'épargnaient ni les femmes ni les enfants : jets
de pierre à la sortie des écoles lancés par de jeunes indigènes sur des français, injures
sur les marchés et dans les voitures de transport en commun, hésitations de musulmans
loyaux de se promener avec des européens de crainte de passer pour "pro-français",
chez les meilleurs, désaffection de l'Administration qui représente la France, paroles
non dissimulées de haine ou de révolte, bandes qui dans les villes interdisaient aux musulmans de fréquenter les cafés où des Français étaient assis, interdiction aux femmes
musulmanes de travailler chez les "Français".
La Commission a d'ailleurs constaté que souvent les européens répliquaient par
des termes de mépris et que le vocable "sale race" résonnait trop fréquemment à
l'adresse des indigènes, que ceux-ci n'étaient pas toujours traités, quel que soit leur rang
social, avec un minimum d'égards, qu'ils étaient l'objet de moqueries ou de vexations.
En ce qui concerne plus particulièrement le département de Constantine, la Commission
croit devoir signaler trois faits racontés à la Préfecture ou à la Direction de la
Sécurité Générale : un instituteur de la région de Bougie donne comme modèle d'écriture
la phrase suivante : "Je suis Français, la France est ma patrie" et les jeunes musulmans
modifient d'eux-mêmes le modèle et écrivent : "Je suis Algérien, l'Algérie est ma
patrie". Un autre instituteur fait un cours sur l'Empire Romain. Quand il parle des esclaves,
une voix s'élève et s'écrie : "Comme nous". Enfin une partie de "foot-ball" à Bône a
dû être arrêtée par crainte d'émeute, parce que les équipes en présence étaient composées
l'une exclusivement de musulmans et l'autre exclusivement "d'européens" et que le
public menaçait d'en venir aux mains suivant que l'une ou l'autre des équipes prenait
l'avantage.
Si les éléments d'information succincts réunis par la Commission ne permettent
pas de préciser la profondeur dans les masses musulmanes de l'hostilité signalée, la multiplicité de renseignements parvenus permet d'affirmer que les démonstrations de cet
état d'esprit couvraient tout le territoire algérien.
Page 8[/align][/align]
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
 
äÓÎÉ ÇÕáíÉ ãä ÊÞÑíÑ áÌäÉ ÇáÊÍÞíÞ Ýí ãÌÇÒÑ 8 ãÇí 1945
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ 
ÕÝÍÉ 1 ãä ÇÕá 1
 ãæÇÖíÚ ããÇËáÉ
-

ÕáÇÍíÇÊ åÐÇ ÇáãäÊÏì:áÇÊÓÊØíÚ ÇáÑÏ Úáì ÇáãæÇÖíÚ Ýí åÐÇ ÇáãäÊÏì
ÇáÊÇÑíÎ  :: ÇáÝÆÉ ÇáÃæáì :: ÇáãäÊÏì ÇáÚÇã :: ãäÊÏì ÊÇÑíÎ ÇáÌÒÇÆÑ-
ÇäÊÞá Çáì: